Le test de grossesse en pharmacie
1er juin 2018. Un test de grossesse traine dans mon sac à main. Ce test, c’est un peu comme un pepito un peu ramolli qui traîne depuis quelques jours dans son sachet. Celui dont tu n’as pas vraiment envie mais que tu finis par manger alors que tu n’as même pas faim.
Après des dizaines de tests infructueux – mon copain et moi essayions sans succès d’engendrer notre progéniture – je regarde le bâtonnet avec ennui. Depuis quelques mois, les traitements sont en pause car j’ai développé un kyste ovarien hémorragique du à une surstimulation. Je n’ai donc aucune attente. J’ai la flemme de remettre ce test dans mon placard de salle de bain, qu’il me rappelle tous les matins que ça ne marche pas, qu’il y a un problème. Je me décide donc à le bazarder. Je vais chercher un verre, urine dedans, et trempe le test à l’intérieur. En général, j’attends quelques minutes avant d’essayer d’apercevoir cette deuxième barre qui n’arrive jamais. Cette fois ci, même dans le noir, je n’ai même pas à attendre. Les deux barres apparaissent sans aucun doute. Je prends le test, le secoue, relis la notice. C’est surement un de ces tests inversés où l’interprétation du résultat est différente. Et merde, c’est vraiment positif. Je m’assieds sur le tapis de mon salon en riant comme une hystérique. J’y crois sans y croire. J’ai besoin de vérifier. Il est 20h20 et les pharmacies de la ville la plus proche ne vont pas tarder à fermer. Rush en voiture, deuxième test digital cette fois ci, deuxième positif.La prise de sang
Le lendemain, je me rends à la première heure au laboratoire d’analyse pour demander le fameux test Beta HCG qui détermine si tu es enceinte ou pas, et si oui de combien. Ce test est normalement remboursé mais je n’attends pas d’avoir une ordonnance pour le réaliser. Les résultats arrivent dans la journée. Je suis bien enceinte.
Les rendez-vous gynécologiques précoces
À ce stade de la grossesse, ça se passe par sonde vaginale. Concrètement, le médecin met du lubrifiant sur un préservatif qui se trouve lui même sur une sonde phallique qui ressemble à un gode. À l’écran, Il y a bien un embryon. On parle d’un embryon parce qu’aucun organe n’est formé. On peut juste apercevoir un petit rond de rien du tout dans une poche. En terme médical, il s’agit d’un “GIU d’évolutivité incertaine de 5 SA de 3 MM”. A ce moment là, tu comprends que tu vas devoir te trimbaler un lexique grossesse pendant 9 mois. Ce terme signifie donc :- Que ma grossesse est Intra Utérine à l’opposé des grossesse extra utérines (GEU) où l’embryon se développe hors de l’utérus (ce qui peut entraîner de grosses complications pour la maman.)
- Que l’on ne peut pas encore entendre le coeur et qu’il est donc impossible de se prononcer sur la viabilité de l’embryon.
- Que je suis enceinte de 5SA, ou semaines d’aménorrhée. Cela signifie globalement que je suis enceinte de 3SG, ou semaines de grossesse depuis la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule. (Une règle à retenir : SG=SA-2)
L’échographie de Datation
Le 23 juillet, nous nous rendons au Centre Européen de Diagnostic et d’Exploration de la Femme où nous rencontrons un échographe qui détermine la date de la conception de l’enfant et nous donne une date hypothétique d’accouchement à 5 jours près. Le 5 février 2019, nous serons parents. A ce stade, on peut voir des bras, des pieds, un estomac et un cerveau. Le foetus de 12 SA s’est transformé en un petit embryon de 68mm. Je suis impressionnée par la croissance rapide du mini nous. En moins de 2 semaines, il/elle a doublé de volume. Je sors de la salle d’échographie avec des clichés numériques que j’ai envie de partager au monde entier. J’essaye de voir à qui de nous deux il/elle ressemble, s’il/elle a un petit zizi ou une petite zezette. Je repense à ses petites mains dont on peut déjà voir les phalanges. Je suis émue et cherche quelles émotions se dégagent des yeux de mon copain. Il a l’air fier de nous et de sa progéniture et rassuré. Un moment arrêté dans le temps.Le test de dépistage de la trisomie 21
A la fin de l’examen, on nous demande si l’on souhaites faire le test de la trisomie 21. Il s’agit d’un de dépistage prénatal qui a pour but d’évaluer le risque pour notre enfant d’être porteur de trisomie 21. Ce dépistage n’est absolument pas obligatoire mais comme beaucoup de futurs parents, l’idée qu’il y a un risque nous donne envie de savoir pour nous rassurer. 3 éléments sont analysés dans ce test :- L’âge (24 ans)
- La clarté nucale de l’embryon (plus la clarté est épaisse, plus les risques d’anomalies sont nombreux)
- Une prise de sang dite des “marqueurs sérique” ( attention, des documents de consentements de vous et votre médecin sont absolument nécessaires à cette prise de sang un peu différente des autres, ne les oubliez pas sou peine de repartir bredouille du laboratoire ! )
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